Notez l’heure s.v.p. !

Balbuzard femelle pas baguée le 27 juin 2023 dans le Haut-Doubs

Depuis le début de ce mois, les premiers Balbuzards autres que les « nôtres » ont commencé à être notés de passage en Suisse. Il devient donc plus difficile de faire la différence entre des oiseaux en migration et des individus locaux. L’été est aussi une période durant laquelle un de nos mâles pourrait encore rencontrer une femelle célibataire de passage, augmentant les chances qu’elle revienne l’année prochaine. Une telle femelle (photo ci-dessus), non baguée et peut-être encore immature, a été vue à plusieurs reprises ces derniers mois dans le Haut-Doubs, y compris une fois avec un mâle que nous soupçonnons d’être Flamme (ex-KF6).

Avec l’augmentation du nombre des observations à partir de maintenant, il est encore plus important de noter précisément à quelle heure un Balbuzard est vu, de relever si une bague est visible, et d’indiquer son code s’il peut être lu ou photographié.

Pour ce qui est de « nos » oiseaux, ils devraient rester pour quelques semaines encore dans la région. Pour référence, en 2022 Taurus (PS7) avait été vu la dernière fois le 31 août, Flamme (ex-KF6) le 5 septembre, Arthur (F12) le 11 septembre, Olympe (F28) le 21 août, et Racine (F29) le 23 septembre, après une visite au lac de Constance. Toutes les données sont précieuses pour aider à déterminer leur date de départ, en particulier celle de Taurus (PS7) dont la bague n’a pas encore pu être lue cette année. S’il est plus probable de les observer dans la région des Trois-Lacs, certains (comme Flamme) peuvent apparaître à 50-60 km du site de lâcher, voire même plus loin. Belles observations “balbuzardiennes” à toutes et tous pour les dernières semaines avant leur grand départ vers le sud !

Surprise le long du Rhin

Balbuzard Chronos (ex-PS9) sur plateforme du nid avec partenaire juste avant la ponte.

Après Mouche (PR4, de 2016), Plume (F02, de 2017) et Rafale (F14, de 2018), la découverte d’une quatrième femelle réintroduite en Suisse, Chronos (ex-PS9) est une belle surprise! Nommée d’après une tache sur sa tête ayant la forme d’un sablier, Chronos a été identifiée grâce à un piège-photo contrôlé par Daniel Schmidt-Rothmund sur une plateforme de nidification en Bade-Wurtemberg, où l’espèce vient d’être trouvée nicheuse pour la première fois depuis 1907.

Chronos ayant, tout comme Flamme (ex-KF6, aussi de 2017), perdu sa bague plastique bleue, son identification a été un vrai défi. Nous venons aussi de réaliser que ces deux dernières années, Chronos et son mâle avaient déjà niché du côté français du Rhin, où ils ont eu 3 jeunes en 2021 et 2 en 2022 – mais tous sont malheureusement morts avant l’envol (prédation suspectée par le Grand-Duc, l’Autour des palombes ou la Martre).

Ce printemps,  ils sont revenus dans un premier temps à leur nid d’origine en Alsace, d’où ils ont été évincés par un couple de Bernaches du Canada. Une plateforme de nidification proche (l’une de 15 construites par la LPO-Alsace et l’organisation allemande NABU, avec divers soutiens dont celui de Pro Pandion) aurait pu servir d’alternative. Or elle était « squattée » par un couple d’Ouettes d’Egypte, évincé plus tard à son tour par un autre couple de Bernaches du Canada.

Face à cette compétition par des espèces exotiques invasives, Chronos et son mâle ont traversé le Rhin pour trouver refuge sur une autre plateforme qu’ils avaient brièvement visitée l’an dernier après échec de leur deuxième essai de nidification en Alsace. Et cette fois leur nidification a enfin réussi. Un premier œuf a été pondu le 15 avril, et le 24 juin Daniel Schmidt-Rothmund a bagué deux jeunes et récupéré la carte d’un piège-photo. En contrôlant plus de 2.800 images, il a remarqué que la femelle portait un type de bague inhabituel (à rivets), et s’est souvenu que le projet suisse l’avait parfois utilisé. Il n’a réussi à décrypter que quelques chiffres ne correspondant pas aux nôtres, avant de réaliser que la bague était posée à l’envers. Ce qui avait d’abord paru « 66 » s’est avéré être « 99 », et sur une des photos « 9945 » était même lisible, équivalant à huit femelles possibles relâchées à Bellechasse.

En vérifiant toutes les photos prises au moment de leur lâcher, nous avons confirmé que seule Chronos portait une bague métal posée à l’envers (voir une vidéo d’elle se nourrissant sur les volières de Bellechasse le 7 août 2017), et qu’elle avait perdu sa bague plastique bleue PS9. Chronos avait été collectée en Allemagne orientale par Mario Firla et transférée en Suisse en juin 2017. Relâchée le 27 juillet, elle était partie en migration le 29 août. Finalement, excellente nouvelle, ses deux jeunes viennent de prendre leur envol !

Nouveau succès pour Mouche en Moselle

Mouche PR4, AM06 and last Osprey chick remaining in nest in Moselle, France

Cette année, Mouche (PR4, née en Allemagne orientale et translocalisée à Bellechasse en 2016) et son partenaire AM06 ont élevé trois magnifiques jeunes dans le département français de la Moselle (photo ci-dessus). Dominique Lorentz a eu la chance d’assister à l’envol de leur troisième jeune le 3 juillet à 17h40, le second ayant pris le sien un peu plus tôt le même jour (et le premier apparemment le jour avant).

Le couple semble nicher un peu plus tôt chaque année, Dominique ayant observé le mâle de retour le 17 mars (rejoint le lendemain par la femelle), et David Meyer ayant réussi à déchiffrer les bagues le 19 mars. C’est la quatrième année que Mouche et son partenaire se reproduisent dans le même nid, après avoir déjà eu deux jeunes en 2022 et en 2021, mais échoué lors de leur première tentative en 2020. Ils semblent s’améliorer avec la pratique !

Concernant nos autres femelles dont on sait qu’elles sont aussi revenues, Plume (F02, de 2017) et Rafale (F14, de 2018), toute deux photographiées en 2022 dans le nord-est de la Bavière, nous n’avons pas reçu de nouvelles d’elles jusqu’à présent cette année. Nous ne pouvons qu’espérer qu’elles pourront être localisées grâce à des pièges-photo , lorsque des milliers d’images auront été récupérées et examinées après le départ des oiseaux.

Tellement facile à manquer

Balbuzard Racine F29 au Fanel, Lac de Neuchâtel, Suisse

Pour notre deuxième « Matinée Balbuzard » le dimanche 25 juin, journée chaude, ensoleillée et sans vent, 61 observateurs se sont levés encore plus tôt que pour la première. Au total 31 sites ont été surveillés simultanément, surtout dans la région des Trois-Lacs et aussi dans quelques autres secteurs des bassins de l’Aar et du Doubs.

Racine (F29) a été le premier signalé à 5h18 et de nouveau à 5h32 à Bellechasse, alors qu’Arthur (F12) était déjà présent à Hagneck (lac de Bienne) à 5h25. Il a été revu en vol à Bellechasse à 7h31, puis posé sur une plateforme de nid de 8h01 à 8h45, avant d’être perdu de vue à 8h51, volant vers le lac de Morat. A 9h22 il a été repéré (photo ci-dessus) à quelque 8km de là, depuis la jetée du Chablais de Cudrefin au lac de Neuchâtel, volant vers le nord-est avant de disparaître en direction du lac de Bienne.

Entretemps, après sa première apparition très matinale, Arthur a été revu de 6h23 à 7h15 à Hagneck, d’où il s’est absenté avant d’y revenir avec un poisson à 8h41. Dès lors il s’est nourri par intermittence, tenant toujours une partie de son repas dans ses serres lorsque Racine est soudain apparu à 10h20, à 14km de son précédent lieu d’observation au Chablais de Cudrefin. Les deux ont cerclé ensemble, Arthur sifflant, de plus en plus haut jusqu’à 10h24, moment où ils ont été perdus de vue. C’est la première fois qu’un de nos Balbuzards (Racine) a été identifié à trois endroits distincts autour de trois lacs différents en une seule matinée.

A la Grande Cariçaie, Olympe (F28), âgé comme Racine de trois ans, a d’abord été repéré à 8h00 sur une des deux plateformes de nidification installées pour lui. A 8h09 il s’est envolé vers une forêt proche pour y casser une branche, puis l’apporter sur l’autre plateforme – presque 2,5 km plus loin – à 8h12. Il est revenu se percher près de la première à 8h23, avant d’être perdu de vue à 8h33. A 10h00 finalement, un Balbuzard (Olympe ?) a été vu pêchant un poisson, l’emmenant d’abord sur l’autre plateforme, puis sur un arbre mort, où il était toujours posé quand les observateurs sont partis à 10h55.

Malgré la concentration de 15 observateurs en huit points différents pour rechercher Taurus (PS7) le long de l’Aar (où nous soupçonnons qu’il a son territoire, ayant brièvement vu là-bas un Balbuzard non identifié transportant une branche le 14 juin), aucun n’a été repéré dans le secteur. Taurus s’est avéré étonnamment difficile à localiser cette année en comparaison avec les précédentes, incitant à se demander pourquoi il se montre tellement discret. Aucun Balbuzard non plus n’a été vu en six points répartis en deux secteurs du bassin du Doubs. Des observations faites le 4 juin (le plus probablement de Flamme, ex-KF6) et le 27 juin (d’une femelle apparemment non baguée) indiquent pourtant la présence de deux oiseaux différents dans la région du Haut-Doubs.

En résumé, trois de nos mâles connus ont été signalés de cinq endroits différents, grâce à une équipe de volontaires comme toujours très motivés.

La pleine lune était rouge

Poste d'observation réserve naturelle de Fanel

Le 4 juin, 52 volontaires enthousiastes se sont réveillés bien avant l’aube pour participer à notre première Matinée Balbuzard de l’année, débutant sous une magnifique pleine lune d’un rouge irradiant. Cette surveillance simultanée répartie sur 33 sites (surtout dans la région des Trois-Lacs, mais aussi plus localement dans les bassins de l’Aar et du Doubs) a permis le repérage d’au moins cinq ou peut-être six Balbuzards différents.

La météo s’est montrée plutôt clémente, ensoleillée et sans vent, bien que certains lieux aient subi quelques averses éparses. Les deux premières observations ont eu lieu au même moment, à 5h35, avec Arthur (F12) engagé dans une spectaculaire « sky dance » d’une demi-heure à Hagneck (espérant toujours la visite d’une femelle), et un autre Balbuzard (non identifié) volant au-dessus du lac de Morat près de Muntelier.

Un troisième a été repéré à 5h41 à la Grande Cariçaie, mais trop loin pour permettre de voir s’il était bagué. Cependant à 6h46 un de nos mâles connus, Olympe (F28) a été observé mangeant et digérant un poisson sur un proche arbre mort jusqu’à 8h23, après quoi il s’est envolé en compagnie d’un Milan noir avant de revenir à son perchoir à 8h33. Puis de 8h39 à 8h40, un couple a brièvement été vu volant ensemble, avant de disparaître aussi soudainement qu’il était apparu – le plus vraisemblablement Olympe avec une femelle inconnue. S’agissait-il de la même qui avait passé trois jours avec lui à début mai?

Dans le Haut-Doubs nous avions quelques inquiétudes pour Flamme (ex-KF6), car il n’avait pas été confirmé de retour dans le même secteur que l’année dernière. Cependant à environ 28km de là, un Balbuzard avec bague métal à la patte gauche a été observé d’abord perché à 8h24, puis se mettant à pêcher à 9h20 avant de disparaître avec sa prise à 9h36. Était-ce Flamme qui, après avoir déjà décalé son territoire de quelques km entre 2021 et 2021, s’est de nouveau déplacé?

Nous avons été surpris qu’à la réserve naturelle du Fanel, traditionnellement fort appréciée par l’espèce, aucun Balbuzard n’ait été observé entre 5h30 et 10h00. Mais heureusement quelques personnes restées au-delà de l’heure limite ont vu Racine (F29) arrivant au vol à 11h30, capturant tout de suite un poisson et le mangeant, avant d’en pêcher un plus petit et d’aller le manger sur le même arbre mort. Il s’y trouvait encore au moment du départ des observateurs à 14h30. Alors que Racine n’avait pas été dûment signalé le matin, probablement qu’une  ou plusieurs des trois observations d’inconnus faites près de Muntelier (5h35) et à Bellechasse (6h30 et 7h40) se rapportaient à lui et/ou à Taurus (PS7).

Enfin, après la « clôture officielle » de la Matinée Balbuzard, Arthur a été revu à Hagneck cassant des branches pour construire un nid naturel vers 14h30, moins de dix minutes après avoir été photographié à 10km de là sur l’étang de Lobsigensee (où il ne s’était pas montré pendant tout le matin)!

Grand merci encore à toute l’équipe qui a pris part à la Matinée Balbuzard du 4 juin, et à toutes celles et ceux qui se sont déjà inscrits pour la prochaine du 25 juin. A toute autre personne intéressée, il n’est pas trop tard pour nous contacter ici!

Le balbuzard à la TV suisse romande

Stephan Rytz et Loïc Oswald Orca Prroduction en tournage

“Le retour du Balbuzard”, un film de Stephan Rytz, réalisateur, et de Loïc Oswald, cameraman (photo ci-dessus), vient d’être bouclé, documentant  le projet de réintroduction du Balbuzard en Suisse entrepris par l’association Nos Oiseaux. Réalisé par Orca Production, il sera diffusé pour la première fois par la télévision suisse romande le samedi 20 mai à 13h40 (RTS1), et le lundi 22 mai à 20h15 (RTS2).

“Le retour du Balbuzard” illustre tout le temps et l’engagement nécessaire pour rétablir d’une espèce d’oiseau régionalement éteinte comme nicheuse. Il relate les principales étapes du projet depuis son démarrage en 2015, parmi lesquelles la construction des volières de réintroduction, la translocation des jeunes Balbuzards en Suisse, les soins et la surveillance des jeunes oiseaux avec le soutien d’une équipe très dévouée de bénévoles, et le retour des plus chanceux en Europe après avoir migré vers l’Afrique de l’ouest et séjourné environ deux ans là-bas.

Alors que certains de nos mâles revenus dans la région des Trois-Lacs ont déjà paradé avec des femelles originaires d’ailleurs, et qu’au moins deux femelles relâchées en Suisse se sont reproduites en France et en Allemagne, la première diffusion de ce film tombe à pic alors que le suspense augmente sur quand et où le premier couple  nichera en Suisse.

En plus de la version originale en français (voir bande annonce), une version anglaise est actuellement en préparation.

Trois mâles et une femelle

Deux Balbuzards en vol nuptial en Suisse

Après Arthur (F12) le 25 mars, Olympe (F28) le 1er avril, et Racine (F29) le 17 avril,  nous n’avons toujours pas eu confirmation à ce stade du retour de Taurus (PS7) dans la région des Trois-Lacs.

Un autre mâle dont nous n’avons pas de nouvelles jusqu’à présent est le « frontalier » Flamme (ex-KF6), qui n’a pas encore été repéré dans le Haut-Doubs. Espérons que Taurus et Flamme n’ont pas eu un problème dans leurs quartiers d’hiver ou pendant la migration.  S’ils ont déplacé leur territoire de quelques km (comme Flamme l’avait déjà fait entre 2021 et 2022), nous aurons peut-être d’autres informations plus tard dans la saison.

La grande nouvelle de ce printemps est qu’à début mai, une femelle non baguée a rejoint un de nos mâles territoriaux. Elle a été vue en sa compagnie durant au moins trois jours (ci-dessus, photo du couple en vol nuptial), le mâle lui apportant du poisson sur un nid où nous avons même observé un accouplement: une première depuis le début du projet! Compte tenu de son arrivée plutôt tardive, il pourrait s’agir de son premier retour d’Afrique, auquel cas elle serait alors encore trop jeune pour se reproduire. Elle n’a pas été revue ces derniers jours mais se trouve peut-être encore discrètement dans la région, à moins qu’elle ait poursuivi sa migration. Quoiqu’il en soit, l’effervescence générée par la vision d’un couple si démonstratif a juste été extraordinaire.

Bienvenue Racine & Olympe!

Racine F29 est de retour

Racine (F29), le dernier de « nos » oiseaux à partir en migration en 2022, est revenu. Son repérage par Julien Torre à Yverdon le 17 avril (photo ci-dessus) était une nouvelle particulièrement bienvenue compte tenu de l’état de son plumage au moment du départ l’année dernière. Jusqu’à présent, nous avons connaissance de trois mâles de retour en Suisse. Le premier était notre star Arthur (F12), revenu tôt le 25 mars et offrant dès lors quotidiennement un beau spectacle. Il a été passablement occupé à chasser des Ouettes d’Egypte et des Goélands leucophées convoitant sa plateforme de nidification, ainsi que par de fréquentes altercations avec des milans noirs. Bien qu’Arthur ait déjà reçu la brève visite d’au moins un autre Balbuzard, il n’a pas encore trouvé de femelle, même s’il parade et s’active à ramener des branches sur son aire et à en gratter la cuvette. Dommage qu’il n’existe pas de « Tinder » pour Balbuzard…

Autre bonne nouvelle, Olympe (F28) est de retour au lac de Neuchâtel, où il a été vu pour la première fois sur son territoire par Patrick Reymond le 1er avril. Attendant patiemment la femelle non baguée avec laquelle il avait formé un couple l’été dernier, Olympe a commencé à rajouter des branches sur les deux nids artificiels installés pour lui.

Nous sommes actuellement au pic de la migration de l’espèce et un certain nombre de Balbuzards ont déjà été vus survolant la Suisse, mais la plupart de trop loin pour voir s’ils étaient bagués ou non. Un grand merci à toutes celles et ceux partageant leurs observations et leurs photos, toujours très appréciées alors que nous espérons découvrir encore d’autres retours.

Arthur est de retour

Arthur F12 à Hagneck

Dans la région des Trois-Lacs, la saison 2023 a commencé en trombe le 25 mars, avec Arthur de retour à Hagneck presque deux semaines plus tôt qu’en 2022. Espérons qu’il trouvera une femelle cette année, suivant  l’exemple de Mouche (PR4) avec son partenaire AM06. Selon David Meyer et Dominique Lorentz, les deux étaient déjà de retour à leur nid en Moselle le 18 mars (le mâle étant revenu le 17), soit un peu plus tôt que l’an dernier.

Cette année, nous avons aussi construit deux nouveaux nids artificiels : un en février à la Grande Cariçaie au bord du lac de Neuchâtel, où Olympe (F28) avait formé un couple en 2022 avec une femelle non baguée; et un ce mois dans le Haut-Doubs, en remplacement du nid naturel construit par Flamme (ex-KF6), mais détruit par une tempête l’été dernier. Le même jour (le 25 mars) Cathy Poimboeuf a découvert un Balbuzard perché  dans les environs, mais trop loin pour voir s’il était bagué. Etait-ce Flamme, ou peut-être un autre oiseau en escale migratoire ? Grand merci aux grimpeurs Christian et Pascal Grand, Paul Ducry et Jean-Luc Holweger ainsi qu’à l’équipe au sol: Michel Beaud, Emile Curty, Denis Landenbergue, Dominique Michelat, Marie Pierre Nibbio, Didier Pépin, Cathy Poimboeuf, Christophe Sahli, Wendy Strahm et Vincent Tardy.

En attendant d’autres retours, n’hésitez pas à réserver déjà les dates des deux prochaines “Matinées Balbuzard”, fixées aux dimanches 4 juin et 25 juin. Ces observations simultanées aux sites de pêche aident vraiment beaucoup à savoir combien de Balbuzards passent l’été dans la région et où. Alors si vous êtes intéressé(e) et disponible, merci de nous le signaler ici.

 

Rapport sur la saison 2022

Observateurs pour Arthur à Hagneck

Le rapport sur la saison 2022 du projet Balbuzard a paru dans le fascicule de mars 2023 de la revue Nos Oiseaux. Jusqu’à présent, deux oiseaux réintroduits chaque année entre 2016 et 2020 ont été confirmés de retour : six mâles en Suisse et un mâle et trois femelles dans des pays voisins. Comme en 2021, Mouche s’est reproduite avec succès avec deux jeunes à l’envol en France (Moselle), tandis que Plume a niché en Allemagne (Bavière), mais échoué avant l’éclosion des œufs pour des raisons inconnues. Rafale, vu en 2021 en Allemagne, y est aussi retournée mais ne semble pas avoir niché.

Quatre mâles se sont cantonnés en Suisse : Taurus pour la quatrième année, Arthur pour la troisième (toujours très populaire, photo ci-dessus), ainsi qu’Olympe et Racine pour leur premier retour. L’oiseau mystère de 2021 dans le Haut-Doubs s’est avéré être Flamme, vivant du côté français de la frontière et observé pêchant en Suisse. Radar, relâché en 2019 et noté deux fois en 2021 (en Suisse et en Belgique), n’a pas été revu l’année dernière. Néanmoins, six individus différents ayant été repérés lors d’une de nos « Matinées Balbuzard », il se pourrait qu’il soit l’un des oiseaux dont nous n’avons pas pu voir s’il était bagué.

La femelle allemande baguée AB13 qui s’était appariée avec Taurus en 2022 n’est malheureusement pas revenue, mais une autre femelle (non baguée) a passé une partie de l’été au lac de Neuchâtel où elle a été vue paradant avec Olympe. Le rapport 2022 peut être téléchargé ici.

The Osprey in Switzerland