Ladies first

Plume F02 pêchant une Tanche Tinca tinca

Bonnes nouvelles de nos deux femelles : Mouche (PR4), née en 2016, niche pour la deuxième année consécutive avec AM06 en France (Moselle). Si tout va bien, la première éclosion devrait avoir lieu autour du 20 mai. Plume (F02), née en 2018, est retournée en Allemagne (nord-est de la Bavière), sur une plateforme de nid située à environ 50 km d’où elle avait été photographiée l’été dernier. Elle s’y trouve avec un mâle bagué de quatre ans (BE63) qui, d’après Daniel Schmidt, avait formé l’an dernier un « couple instable » avec une femelle non baguée – mais sans nicher. Ce printemps une sorte de « ménage à trois » s’est constitué, au sein duquel Plume semble avoir pris l’avantage. Apparemment une femelle couve maintenant sur ce nid, sans qu’on sache encore pour sûr de laquelle il s’agit. En attendant d’en savoir plus, voir ci-dessus une magnifique photo de Plume capturant une tanche (Tinca tinca), prise par Markus Nilles et Kakuko Hirose le 9 avril.

Pour ce qui est de nos deux mâles revenus dans la région suisse des Trois-Lacs, Arthur (F12) gratifie  ses fans de nombreux vols acrobatiques à Hagneck, d’autant plus depuis qu’un couple de Goélands leucophées a décidé de squatter la plateforme construite pour lui le mois dernier. Agé de juste trois ans et encore solitaire, Arthur n’a pas réussi à les évincer malgré tous ses efforts. De son côté, Taurus (PS7), âgé maintenant de quatre ans, s’est activé à recharger deux plateformes avec des mottes d’herbes sèches et quelques branches. Vu qu’il n’a pas encore eu la chance de rencontrer une femelle de passage, il devra persévérer et patienter encore (tout comme nous d’ailleurs !). A Urdaibaï en Espagne, où une réintroduction s’est déroulée de 2013 à 2017, un mâle né en 2013 (baptisé Roy) a attendu huit ans avant de se reproduire pour la première fois cette année. Il s’est apparié avec une femelle de trois ans relâchée en 2018 au Marais d’Orx en France, à un peu plus d’une centaine de km de là : une bonne illustration de l’utilité d’avoir deux projets de réintroduction réalisés (simultanément ou l’un après l’autre) à relativement faible distance l’un de l’autre. Cette première nidification à Urdaibaï peut être suivie par webcam ici.