Départs directs… ou moins directs

Balbuzard Racine F29 au pêche

Bien que des Balbuzards provenant de latitudes plus élevées traversent encore la Suisse, les «nôtres» ont déjà migré vers des climats plus doux. Nous avions cru que le dernier à partir était Arthur (F12), vu le matin du 11 septembre à Hagneck (lac de Bienne), peu avant son grand départ.

Trois autres avaient déjà migré avant lui. Olympe (F28) a encore été photographié par Enzo Bertolo le 26 août à la réserve naturelle du Fanel (lac de Neuchâtel), où Taurus (PS7) a semble-t-il été vu pour la dernière fois le 3 septembre, en compagnie de Racine (F29). La dernière observation de Flamme (ex-KF6) date du 6 septembre dans le Haut-Doubs en France voisine, un jour après qu’il soit vu capturant un gros poisson au lac des Taillères, du côté suisse de la frontière.

Nous pensions que Racine avait migré le 4 septembre (après avoir été observé le matin au Fanel), mais quelle surprise quand Olaf Oczko et Klaus Becker l’ont repéré le 5 à Moos près de Radolfzell, du côté allemand du lac de Constance (à 165 km au nord-est)! Il a régulièrement été noté là-bas jusqu’au 16 septembre au moins, avant d’être signalé une dernière fois, à nouveau au Fanel, le 22 par Claudine Waespe. Récemment, nous avons appris que Racine avait été photographié par Jochen Büchler à Moos le 29 juillet, deux jours avant qu’il soit découvert de retour dans la région des Trois-Lacs. Un bon exemple des explorations qu’un oiseau de deux ans peut entreprendre, apparaissant parfois aux endroits les plus inattendus.

Une autre surprise a été le long séjour d’une femelle non baguée à la Grande Cariçaie (lac de Neuchâtel), où elle a passé une partie de l’été dans le même secteur qu’Olympe. Les deux oiseaux ont même été observés une fois en vol nuptial par Martin Zimmerli: un comportement précoce pour un mâle de deux ans, et un événement prometteur pour l’avenir.