Au revoir Amphore

Migration Balbuzard Amphore 17 septembre 2020

Le lauréat du concours du « dernier à partir » cette année a été Amphore (F30), une jeune femelle originaire d’Allemagne, baptisée d’après la forme du dessin sur sa tête. Après des journées passées à l’observer longuement couchée et se déplaçant seulement pour manger, nous avons réalisé que (très à propos) « Amphore » était l’anagramme d’ « amorphe » ! Toutefois ce qui pouvait ressembler à une certaine « paresse » venait juste du fait qu’elle était le plus jeune des oiseaux allemands. Elle s’est d’ailleurs rapidement montrée plus active à mesure qu’elle devenait une grande et belle femelle (voir photo prise la veille de son départ). Le 17 septembre, par une météo ensoleillée avec forte bise, elle a filé haut et loin en direction du lac de Neuchâtel, marquant ainsi la fin de notre saison 2020.

Les premiers à migrer avaient été Zeppelin (F26) le 15 août et Olympe (F28) le 25. Six de plus sont ensuite partis dans les quatre premiers jours de Septembre :  Méandre (F25), Volcan (F31), Tonnerre (F32), Jedi (F35), Tulipe (F36) et Gustave (F27), suivis de peu le 7 par Racine (F29). Les trois derniers,  qui semblaient très liés et pas pressés de partir, donnaient plutôt l’impression de vouloir profiter de l’été indien à Bellechasse. Les deux plus jeunes norvégiens, Rugby (F33) et Silex (F34), ont finalement migré respectivement les 15 et 16 septembre, imités le jour d’après par Amphore.

Pour ce qui est des deux mâles au retour confirmé cette année, Arthur (F12, né en 2018) est parti le 1er septembre et Taurus (PS7, né en 2017) le 4. Par ailleurs David Meyer, qui avait découvert Mouche (PR4, née en 2016) en Moselle et suivi sa première tentative de nidification, nous signale qu’elle et son partenaire y ont passé l’été et ont été observés pour la dernière fois ensemble le 1er septembre.

Bilan positif donc pour cette saison, même si malgré tous nos efforts, nous n’avons cette année encore pas réussi à relâcher beaucoup plus de mâles que de femelles. La raison pour laquelle nous espérons réintroduire une proportion plus grande de mâles vient du fait que, plus philopatriques, ils reviennent traditionnellement dans la région de leur premier envol, ce qui est beaucoup moins fréquent pour les femelles. Sous réserve des résultats de l’analyse ADN attendus dans le courant de l’automne, il semblerait que cette année nous ayons relâché sept mâles et cinq femelles.

Alors que la saison tire à sa fin, un tout grand merci une fois encore à l’équipe du projet Balbuzard pour son engagement et son enthousiasme à prendre soin des oiseaux et à garantir leur départ en toute sécurité vers des horizons inconnus.