Nous n’aurions pas pu réaliser ce projet sans la quantité énorme de temps et d’énergie déployée par un nombre important de bénévoles. Nous avons organisé une petite cérémonie à l’Assemblée générale de Nos Oiseaux du 19 mars en de reconnaissance de chaque bénévole qui a passé deux semaines sur le terrain à prendre soin de nos oiseaux l’été dernier à Bellechasse. Ils ont tous reçu un certificat les remerciant pour leur engagement personnel, ainsi qu’un paquet de biscuits aux noisettes fort appréciés pour leur rappeler tous ceux dégustés pendant les heures mémorables passées au site du projet durant l’été 2015. Une fois de plus, nos plus vifs remerciements à tous ceux et celles qui ont ainsi contribué au projet. D’ailleurs il n’est pas trop tard pour s’inscrire comme bénévole pour deux semaines durant l’été de 2016, alors que toute personne intéressée n’hésite pas à prendre contact avec nous sur info@balbuzards.ch!
(de gauche à droite sur la photo : Denis Landenbergue, Erwan Zimmermann, Emanuel Carino, Karine Vincent, Wendy Strahm, Christelle Mugny, Michel Beaud et Emile Curty. Manquent Gilbert Bavaud, Andreia Dias, Astrance Fenestraz-Chervet et Jean-Michel Progin).
Les Balbuzards ayant volontiers recours à une solution de facilité, ils préfèrent utiliser un nid pré-existant plutôt que de devoir en construire un eux-même à partir de zéro. C’est pourquoi la construction de plateformes de nidification (voir nos deux premiers construits en









Une nouvelle choquante nous est récemment parvenue d’Algérie à propos d’une de nos jeunes Balbuzards : PP5, surnommé « Tchernobyl » d’après une marque sur sa tête rappelant le symbole de la radioactivité. Ce mâle avait été tiré par un braconnier dans la région du Parc National de Djurdjura, à environ 100 km à l’est de la capitale du pays, Alger.
Le 19 septembre, nos deux derniers jeunes Balbuzards de la saison de réintroduction 2015 sont partis pour l’Afrique. Ce jour-là, l’équipe du projet a longuement observé PP1 et PP4 (d’après le code de leur bague couleur) avant que la femelle ne s’élève très haut dans le ciel et prenne le cap vers le sud. Quelques heures plus tard, le mâle a fait de même. La photo ci-dessus les montre peu avant leur départ, posés sur le toit de leur volière de lâcher. On distingue bien la différence de taille entre PP1, la femelle (à gauche), et PP4, le mâle. Depuis le 19 septembre, il a fallu attendre encore plusieurs jours avant d’être absolument sûr que l’heure du grand départ avait définitivement sonné. En effet, c’est un comportement classique chez les jeunes Balbuzards de faire des « faux départs », soit de disparaître pendant deux voire même trois jours, avant de revenir se nourrir au site de lâcher. Maintenant qu’il est certain que PP1 et PP4 sont partis, on leur souhaite bon vent, en espérant qu’ils échapperont aux nombreux risques auxquels est confronté tout Balbuzard depuis sa naissance.
Cette photo a été prise peu avant que PP5 n’entreprenne sa migration le 11 septembre. Nous avions construit deux nids devant les volières afin que les jeunes Balbuzards puissent bien les voir et s’habituer à leur proximité, et nous avons été enchantés de constater qu’ils se perchaient volontiers dessus (bien qu’il soit rare d’en voir trois ensemble sur un même nid).


Les 8 et 11 août, les six Balbuzards dont nous avions pris le plus grand soin depuis leur arrivée en Suisse ont été relâchés. Certains, comme PP6, ont attendu une heure à peine avant de prendre leur premier vol, alors que d’autres sont restés dans leur cage pendant presque toute la journée avant de finalement s’envoler. Par exemple, on avait commencé à croire que PP4 ne se lancerait jamais, jusqu’à ce qu’à 18h30 il fasse subitement un décollage parfait, pour s’élever haut dans le ciel avant d’effectuer un atterrissage parfait sur le toit de sa volière. C’était comme s’il avait réfléchi à son envol durant toute la journée, tellement il semblait déterminé à en faire du premier coup une belle réussite. A ce stade du projet, les jeunes oiseaux sont nourris deux fois par jour avec des poissons entiers disposés à leur intention, une première fois juste avant l’aube puis une seconde fois en fin d’après-midi. Ils sont extrêmement sensibles aux dérangements et par conséquent l’équipe du projet les surveille en permanence. Il est impératif qu’ils ne soient pas effrayés par quoi que ce soit et qu’ils ne s’éloignent pas du lieu de réintroduction. Trois arbres morts avaient été “plantés” à leur intention près des volières. La photo ci-dessus a été prise alors que cinq jeunes étaient perchés ensemble.