
Pour la troisième année de notre projet de réintroduction, douze jeunes Balbuzards d’Allemagne orientale et du sud de la Norvège ont été transférés en Suisse. Ils mangent maintenant avec appétit le poisson blanc fourni quotidiennement par des pêcheurs professionnels des lacs de Neuchâtel et de Morat, tout en se familiarisant chaque jour plus avec leur nouvel environnement. Les jeunes oiseaux tout comme leurs parents adoptifs (une équipe de 5-6 personnes prenant grand soin de leur protégés) se portent tous très bien !
Nous remercions vivement les bagueurs, Holger Gabriel et Mario Firla en Allemagne, et Rune Aae en Norvège, qui ont réalisé d’impressionnantes escalades pour les collecter — les deux premiers sur des pylones électriques à haute tension et le troisième sur d’immenses Pins sylvestres. Un grand merci aussi au « gourou » du Balbuzard Daniel Schmidt pour son aide avec l’organisation du transfert et le transport de six oiseaux en Suisse ; à la compagnie électrique Mitnetz Strom qui a procédé à des coupures temporaires de courant et mis à disposition son personnel pour garantir la sécurité des grimpeurs de pylônes ; et à Marianne Imhof de Ace Pet Movers, dont l’appui a été si précieux pour l’acheminement de six oiseaux norvégiens vers la Suisse.
Cliquez ici pour un article ainsi que pour une video sur la collecte des jeunes en Norvège diffusée par la TV nationale norvégienne.



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Décembre et janvier est une période idéale pour échapper à l’hiver boréal et partir chercher des Balbuzards plus au sud, d’où notre décision d’aller passer les congés de Noël au Sénégal, et plus précisément de voir si un de nos oiseaux relâchés en Suisse aurait décidé d’hiverner là-bas. A notre arrivée le 22 décembre au Parc National de la Langue de Barbarie près de Saint-Louis (un lieu très important pour des Balbuzards hivernants), nous avons rencontré John Wright du « 


Douze jeunes Balbuzards originaires d’Allemagne orientale et de Norvège méridionale sont maintenant confortablement installés en Suisse au site de réintroduction de Bellechasse (FR). Ils y resteront dans les grandes cages de lâcher spécialement construites pour eux jusqu’à ce qu’ils soient prêts à prendre leur premier envol. En attendant, ils sont en train de se familiariser avec leur nouveau foyer et leur nouvel environnement, tout en se nourrissant très bien – comme tout adolescent en pleine croissance.
Une menace énorme pour tous les grands oiseaux, y compris les cigognes, les aigles, les buses, les Grands-Ducs et aussi les Balbuzards, est celle de leur électrocution accidentelle quand ils se perchent ou volent trop près de certains pylônes ou lignes électriques dangereux. Parfois les oiseaux n’ont même pas besoin de toucher deux fils avec leurs ailes; le simple fait d’en être trop proche peut en effet provoquer un arc électrique fatal. Nous avons ainsi eu la triste expérience de perdre un de nos jeunes oiseaux relâchés en 2015 à cause d’une électrocution accidentelle. Heureusement, la compagnie électrique « Groupe E » a vite accepté de modifier les lignes électriques dangereuses aux abords de notre site de réintroduction du Balbuzard en isolant les câbles problématiques. Elle est par ailleurs prête à mettre en œuvre un programme plus large visant à modifier ou isoler dans les années à venir d’autres pylônes et lignes électriques particulièrement dangereuses pour les oiseaux. Si le risque de collisions accidentelles avec des câbles reste difficile à totalement exclure, veiller à ce que les pylônes et lignes électriques mal conçus ne puissent plus électrocuter les grands oiseaux représente déjà un grand pas dans la bonne direction.