Tellement facile à manquer

Balbuzard Racine F29 au Fanel, Lac de Neuchâtel, Suisse

Pour notre deuxième « Matinée Balbuzard » le dimanche 25 juin, journée chaude, ensoleillée et sans vent, 61 observateurs se sont levés encore plus tôt que pour la première. Au total 31 sites ont été surveillés simultanément, surtout dans la région des Trois-Lacs et aussi dans quelques autres secteurs des bassins de l’Aar et du Doubs.

Racine (F29) a été le premier signalé à 5h18 et de nouveau à 5h32 à Bellechasse, alors qu’Arthur (F12) était déjà présent à Hagneck (lac de Bienne) à 5h25. Il a été revu en vol à Bellechasse à 7h31, puis posé sur une plateforme de nid de 8h01 à 8h45, avant d’être perdu de vue à 8h51, volant vers le lac de Morat. A 9h22 il a été repéré (photo ci-dessus) à quelque 8km de là, depuis la jetée du Chablais de Cudrefin au lac de Neuchâtel, volant vers le nord-est avant de disparaître en direction du lac de Bienne.

Entretemps, après sa première apparition très matinale, Arthur a été revu de 6h23 à 7h15 à Hagneck, d’où il s’est absenté avant d’y revenir avec un poisson à 8h41. Dès lors il s’est nourri par intermittence, tenant toujours une partie de son repas dans ses serres lorsque Racine est soudain apparu à 10h20, à 14km de son précédent lieu d’observation au Chablais de Cudrefin. Les deux ont cerclé ensemble, Arthur sifflant, de plus en plus haut jusqu’à 10h24, moment où ils ont été perdus de vue. C’est la première fois qu’un de nos Balbuzards (Racine) a été identifié à trois endroits distincts autour de trois lacs différents en une seule matinée.

A la Grande Cariçaie, Olympe (F28), âgé comme Racine de trois ans, a d’abord été repéré à 8h00 sur une des deux plateformes de nidification installées pour lui. A 8h09 il s’est envolé vers une forêt proche pour y casser une branche, puis l’apporter sur l’autre plateforme – presque 2,5 km plus loin – à 8h12. Il est revenu se percher près de la première à 8h23, avant d’être perdu de vue à 8h33. A 10h00 finalement, un Balbuzard (Olympe ?) a été vu pêchant un poisson, l’emmenant d’abord sur l’autre plateforme, puis sur un arbre mort, où il était toujours posé quand les observateurs sont partis à 10h55.

Malgré la concentration de 15 observateurs en huit points différents pour rechercher Taurus (PS7) le long de l’Aar (où nous soupçonnons qu’il a son territoire, ayant brièvement vu là-bas un Balbuzard non identifié transportant une branche le 14 juin), aucun n’a été repéré dans le secteur. Taurus s’est avéré étonnamment difficile à localiser cette année en comparaison avec les précédentes, incitant à se demander pourquoi il se montre tellement discret. Aucun Balbuzard non plus n’a été vu en six points répartis en deux secteurs du bassin du Doubs. Des observations faites le 4 juin (le plus probablement de Flamme, ex-KF6) et le 27 juin (d’une femelle apparemment non baguée) indiquent pourtant la présence de deux oiseaux différents dans la région du Haut-Doubs.

En résumé, trois de nos mâles connus ont été signalés de cinq endroits différents, grâce à une équipe de volontaires comme toujours très motivés.